McMaster HealthLabs (MHL) a publié son rapport provisoire sur l’Étude internationale du Canada sur la surveillance des frontières pour lutter contre la COVID-19, menée avec l’appui du gouvernement du Canada et en partenariat avec Air Canada et l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA). L’équipe responsable de l’étude a effectué une analyse indépendante des résultats provisoires de l’étude sur les frontières, en attendant une analyse plus approfondie et des résultats complets prévus pour janvier 2021.
L’étude de MHL a pour but de recueillir des données sur le taux d’infection à la COVID-19 chez les voyageurs internationaux arrivant de l’étranger pour déterminer la faisabilité d’un programme aéroportuaire, mesurer l’efficacité d’un dépistage par auto-prélèvement et réfléchir aux possibilités concernant la quarantaine de 14 jours imposée aux voyageurs internationaux.
Il s’agit de la plus grande étude du genre au monde. La plupart des autres études sur le dépistage aux frontières utilisent une approche fondée sur les tests sans suivi. L’étude de MHL est innovante dans la mesure où elle recueille les résultats des dépistages à la COVID-19 effectués à trois reprises – soit à l’arrivée, au septième jour, puis au quatorzième jour – afin de fournir des données complètes aux décideurs politiques.
L’étude a été menée entre le 3 septembre et le 14 novembre 2020. Il est prévu que le rapport final regroupe plus de 16 000 participants et 40 000 tests.
Les résultats provisoires se fondent sur plus de 20 000 tests effectués sur plus de 8 600 participants à l’étude entre le 3 septembre et le 2 octobre 2020.
Voici ce qu’indiquent les résultats provisoires :
- 99 % des participants à l’étude ont obtenu un résultat négatif au test de dépistage de la COVID-19 et 1 % ont obtenu un résultat positif
- Sur le pourcentage de cas positifs à la COVID-19 :
- 0,7 % ont été détectés à l’arrivée
- 0,3 % ont été détectés le septième jour
- < 0,1 % ont été détectés le quatorzième jour
- La phase pilote démontre la faisabilité de tests à l’aéroport avec des prélèvements nasaux ou oraux auto-réalisés, suivis d’autres prélèvements à domicile au cours de la quarantaine
« Les résultats provisoires de l’étude sur les frontières soutiennent une approche avec un dépistage et une quarantaine réduite, semblable à celle mise à l’essai à Calgary », a déclaré le Dr Vivek Goel, co-chercheur principal de l’étude, professeur à l’Université de Toronto et ancien président et chef de la direction de Santé publique Ontario. « Un dépistage à l’arrivée et un test de suivi pour déceler les cas positifs par la suite pourraient être une solution raisonnable pour garder les frontières ouvertes et relancer l’économie, sans mettre en danger la population. »
Les experts s’accordent à dire que la COVID-19 fera partie de notre quotidien pendant un certain temps encore et que le dépistage constitue un élément essentiel de la stratégie pour garder les frontières ouvertes et mettre fin aux mesures de confinement restrictives visant à contenir le virus, et ce, même avec une éventuelle mise sur le marché d’un vaccin.
« L’étude sur les frontières fournit aux responsables de la santé publique des renseignements essentiels pour appuyer leurs décisions pendant la pandémie », a déclaré le Dr Marek Smieja, directeur scientifique de MHL, co-chercheur principal de l’étude et professeur de pathologie et de médecine moléculaire à l’Université McMaster. « En plus de prouver la faisabilité d’effectuer un dépistage de la COVID-19 à l’aéroport, l’étude démontre également l’efficacité d’un dépistage auto-réalisé à l’aide d’un écouvillon qui permet de réaliser un prélèvement dans le nez ou l’intérieur de la joue en seulement quelques minutes. »
« Ces résultats provisoires sont très encourageants et fournissent des données essentielles aux gouvernements pour les aider à prendre des décisions stratégiques fondées sur des données scientifiques au sujet de la réouverture sécuritaire de notre pays. Les derniers résultats suggèrent fortement que le dépistage, quel qu’il soit, représente une solution de rechange viable à une mise en quarantaine préventive de 14 jours et permettrait de réduire les restrictions de voyage de façon plus générale », a déclaré le Dr Jim Chung, médecin en chef d’Air Canada.
« L’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto reste attachée à protéger la santé et le bien-être des passagers et des travailleurs de l’aéroport grâce à une approche fondée sur des arguments scientifiques », a déclaré Deborah Flint, présidente et cheffe de la direction. »L’annonce faite aujourd’hui par McMaster HealthLabs montre que les mesures actuelles pour lutter contre la COVID-19 peuvent être ajustées d’après les résultats scientifiques, auxquels la présente étude contribue. Nous sommes heureux de collaborer de nouveau avec le gouvernement du Canada afin de trouver des solutions pour une reprise sécuritaire et responsable des voyages internationaux. »
L’étude sur les frontières est menée conformément aux protocoles scientifiques approuvés par le comité d’éthique en recherche. Les volontaires à l’étude fournissent un échantillon aux chercheurs de MHL avant de quitter l’aéroport, puis deux autres auto-prélèvements au septième et au quatorzième jour suivant leur arrivée, soit la fin de la période de quarantaine actuellement imposée par le Canada. Les échantillons sont analysés au Research Institute of St. Joe’s Hamilton à l’aide du test PCR de référence conçu pour détecter la COVID-19.
Un rapport complet de l’étude sera disponible en janvier 2021 et comprendra des renseignements sur les taux d’infection au sein des groupes d’âge et entre les sexes, ainsi que des données sur les répercussions psychologiques de la quarantaine.
À propos de McMaster HealthLabs
McMaster HealthLabs (MHL) est un organisme sans but lucratif qui développe des projets de recherche sur la COVID-19 et des solutions de dépistage dans le but de maintenir les Canadiens en bonne santé et de leur permettre de retourner au travail. MHL travaille avec une équipe de chercheurs et de médecins de l’Université McMaster, du Research Institute of St. Joe’s Hamilton en Ontario et d’autres universités et organismes de recherche au Canada. MHL s’est associé avec Verto Health et utilise ses solutions technologiques de jumeau numérique novatrices dans ses projets de recherche. MHL collabore avec Deloitte Canada, qui lui fournit des conseils stratégiques et opérationnels dans le cadre de cette étude. MHL est déterminé à limiter le coût humain, économique et social de la COVID-19 en créant des projets de recherche scientifique qui aident les dirigeants du Canada à prendre des décisions basées sur des données probantes. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site mcmasterhealthlabs.ca.
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